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Cruella, un film d’Enfer ? Critique garantie sans (trop) spoil

Emma Stone en Cruella

Cruella, cette tendre héroïne (non) du dessin animé Disney les 101 Dalmatiens, est de retour au cinéma. Ce personnage, précédemment incarnée par Glenn Close, est follement charismatique et reconnaissable très facilement parmi les méchants les plus connus de l’univers Disney. Emma Stone a-t-elle réussi à aussi bien l’incarner ?

La réouverture des salles de cinéma en France a coïncidé avec la sortie du film Cruella, l’occasion de faire un retour en enfance avec l’histoire des 101 Dalmatiens. Quelle ne fût pas ma surprise et mon bonheur au visionnage de ce film. Je vous explique !

Cruella, une origin story.

Le film démarre par une histoire somme toute classique. L’évolution de la jeunesse de Cruella, alter-ego et personnalité maléfique d’Estrella, fille unique d’une mère seule, avec sa coupe et couleur de cheveux du dessin animé. On se croirait dans un clip de Sia.

Cruella Jeune
Cruella jeune, une enfance calme et reposée. - © Disney Enterprises, Inc.All Rights Reserved

L’histoire évolue rapidement, on entre très vite dans un tournant de celle-ci. Alors obstinée par devenir styliste, Estrella devient très rapidement orpheline ce qui provoque sa rencontre avec deux autres orphelins et lui permet de réaliser ses premiers délits.

On se retrouve très rapidement avec la première apparition d’Emma Stone, complètement flamboyante dans son rôle de Cruella. 

Un savant mélange entre Le Diable s’habille en Prada et Ocean’s Eleven

Les ambitions de la jeune Estrella étaient de devenir styliste et vous pouvez le deviner, adulte elle va tout faire pour y arriver. On va assister à son ascension, de simple femme de ménage à l’affreuse tueuse de chien que l’on connait si bien.

On est donc plongé dans le monde de la mode à Londres dans les années 70, avec Emma Stone en Cruella ressemblant très fortement au rôle d’Anne Hathaway dans le Diable s’Habille en Prada, avec une double personnalité en bonus, ce qui la rend encore plus « attachiante ».

Et qui dit inspiration, autant y aller jusqu’au bout puisqu’Emma Thompson est dans un rôle quasi similaire à celui de Meryl Streep, baronne de la mode tyrannique, détestable et hautaine, mais ô combien inspirante pour notre héroïne d’un jour.

Emma Thompson en baronne
Emma Thompson porte très bien son statut de Baronne. - Emma Thompson © Disney Enterprises, Inc. All Rights Reserved

Petit à petit, Estrella gravit les échelons, gagne en confiance et en talent. Jusqu’à ce que Cruella reprenne le dessus, tout ça pour une simple histoire de bijou de famille.

Et c’est à ce moment que la partie « Ocean’s Eleven » prend le dessus. Un plan ficelé aux petits oignons pour récupérer ce fameux bijou, qui n’a aucune chance de faillir (spoiler : non).

Au revoir Estrella, bonjour Cruella

Estrella devient Cruella
Bye bye Estrella - Emma Stone © Disney Enterprises, Inc.All Rights Reserved

Alors qu’on s’attend à un simple braquage classique, Cruella, la rebelle présente en Estrella, prend le pouvoir et devient réellement le personnage principal de ce film. C’est là que le film démarre vraiment.

Des costumes tous plus extravagants, un cosplay de David Bowie et des chiens en CGI, tout ce qu’il fallait pour que la suite du film tourne mal. Et pourtant, c’est à s’y tromper. L’intrigue en elle-même n’est pas très originale, mais on se prend très facilement au jeu. Les interventions de Cruella sont dignes du Joker (dans la démesure, dans l’extrême) et toujours plus poussées. L’action prend le pas sur l’histoire, on n’a que quelques secondes pour souffler jusqu’au dénouement final et le grand twist de fin. 

Comme les années 70 dans les recoins de Londres n’auraient pas de saveur sans le mouvement punk, la bande originale du film en est pratiquement intégralement tirée. On part des Rolling Stones, pour aller jusqu’à Bowie, en passant par Iggy Pop en un claquement de doigts et on s’y croit.

Une Cruella pas si cruelle ?

Bien qu’incarnée à merveille par Emma Stone, le personnage de Cruella n’est pas si semblable que ça à celui du dessin animé. Elle s’attache même aux dalmatiens du personnage d’Emma Thompson et la scène post-générique en rajoute une couche. Bien qu’une suite soit prévue à ce film, on est en droit de se demander ce qu’il peut s’y passer et si la méchante Cruella se révèlera un jour, ou si simplement l’histoire des 101 Dalmatiens n’a pas de rapport avec cette adaptation, malgré quelques clins d’œil plus ou moins discrets au cours du film.

Pour moi, cette œuvre est une réussite. Pas le film de l’année probablement, mais on passe un (très) bon moment. Les 2 heures sont passées à vitesse grand V. Je ne pourrais pas expliquer si cela provient simplement du retour dans les salles obscures, ou tout simplement du film qui était vraiment bon, mais il est fort probable que ce film fasse partie des films que je regarderai de nombreuses fois sans hésiter et que je vous recommande grandement. 

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