Formule 1 : Grand Prix de Suzuka (Japon) 2022
Il est déjà l’heure pour la Formule 1 de terminer sa tournée asiatique pour cette saison. Après Singapour, c’est une autre course qui fait enfin son retour après deux éditions manquées. Bienvenue au Japon, bienvenue au Grand Prix de Suzuka 2022 !
Grand Prix de suzuka 2022 : le tracé et les infos en vrac
Bienvenue au pays du soleil levant, place à Suzuka ! On laisse de côté les rues de Singapour, pour un des « classiques » des dernières dizaines d’années.
Le tracé du Japon est assez spécial. Le circuit mesure un total de 5,863 kilomètres, et les pilotes ne devront donc compléter « que » 53 tours. Il compte 18 virages et contrairement à la majorité des courses de la saison, le tracé japonais ne comporte qu’une seule zone de DRS, sur la ligne droite de départ / arrivée.
Suzuka possède un Secteur 1 ô combien important et technique. Après avoir fait « demi-tour « en deux virages, les pilotes se lancent à l’assaut des Virages 3, 4, 5, 6 et 7 à toute vitesse, avec des bacs à gravier de chaque côté. Il passe également sous un petit tunnel, qu’ils emprunteront comme pont dans le Secteur 3. Il ne faut également pas sous-estimer l’épingle du Virage 11 et l’enchainement des Virages 16, 17 et 18 en fin de tour.
C’est un tracé que j’affectionne beaucoup. Une course de fin de saison, qui a une saveur toute particulière, car il fallait mettre son réveil à 7 ou 8h du matin un dimanche, au lieu de dormir. Un Grand Prix qui a coup sûr, vaut le détour.
En parallèle et comme d’habitude, voici quelques informations, en vrac, concernant ce GP de Suzuka :
– Le tracé de Suzuka est au calendrier depuis l’année 1987. Seules les éditions de 2007 et 2008 (circuit de Fuji) et 2021 et 2021 (pandémie) ont été zappées.
– Ce circuit a couronné de nombreux champions du monde : Nelson Piquet en 1987, Ayrton Senna en 1988 et 1990, Alain Prost en 1989 et Michael Schumacher en 2000 et 2003
– Sebastian Vettel et Lewis Hamilton sont les pilotes (encore en activité) les plus titrés du circuit, avec 4 victoires. Le recordman absolu est Michael Schumacher avec 6 succès.
– C’est malheureusement ici, qu’en 2014, Jules Bianchi subit un horrible accident, dont il décédera quelques mois plus tard.
– Max Verstappen peut être sacré champion du monde 2022 dès ce week-end.
GRAND PRIX de suzuka 2022 : les qualifications
Très peu de chose à relever pour ce qui est de cette Q1, à part de gros problèmes de frein côté AlphaTauri. En effet, ces derniers étant peu sollicités sur ce circuit, ils ont tendance à geler et c’est ce qui est arrivé à Pierre Gasly, qui doit se contenter du 17e temps. Albon (16e), Magnussen (18e), Stroll (19e) et Latifi (20e) sont également out.
En Q2, rien de spécial à signaler ! Sont éliminés : Ricciardo, Bottas, Tsunoda, Zhou et Schumacher échouent en Q2.
En Q3 par contre, on aura eu une grosse frayeur. Alors qu’il chauffait ses pneus, Verstappen a fait un petit écart alors que Norris s’apprêtait à le dépasser. On a frôlé l’accident ! Cela n’a par contre pas empêché le pilote hollandais de prendre la pole à l’issue de la séance ! Il devance Charles Leclerc de 0,010s : l’écart le plus faible depuis le début de la saison ! Suivent Sainz, Perez et Esteban Ocon !
Voici la grille complète :
* Pierre Gasly part finalement dernier, suite à des changements de pièces sur sa monoplace
GRAND PRIX de suzuka : la course
Dimanche 9 octobre – 7 heures du matin : le réveil a été compliqué, mais il était hors de question de manquer la course. La piste est trempée, mais la direction de course estime que le départ de la course peut être donné à l’heure, avec un départ classique ! Dès le premier virage, Vettel part en tête-à-queue, alors que Stroll fait un départ de zinzin. Mais ce n’est pas que le début : Sainz part en aquaplaning, tape le mur et revient dangereusement sur une partie de la piste. On passe très proche de l’accident, mais plus de peur que de mal, même si Gasly finit (on ne sait comment) avec un panneau publicitaire sous son aileron avant. En parallèle, Albon abandonne pour un problème de boite de vitesse, dans un premier tour dantesque.
La Safety Car fait son entrée, avant que cela ne se transforme en drapeau rouge. Mais le pire est à venir : un TRACTEUR entre en piste pour remorquer la voiture de Sainz alors que les pilotes sont encore sur le circuit, avec une vision horrible. Pierre Gasly passe à quelques mètres, à haute vitesse. 8 ans après l’accident (mortel au final) de Jules Bianchi, sur ce même circuit et dans des CONDITIONS similaires, aucune leçon n’a été apprise et le drame a encore été frôlé.
Une fois les voitures arrêtées au stand, on voit logiquement Gasly entrer dans une colère noire, d’autant plus que la FIA annonce à ce moment-là qu’une enquête sera ouverte contre le pilote français pour vitesse élevée. L’indignation prend rapidement le pas et des pilotes comme Lando Norris et Sergio Perez réagissent directement sur les réseaux alors que la pluie tombe de toutes ses forces sur Suzuka.
Sur les coups de 9h20, deux heures après l’arrêt de la course, c’est ENFIN l’heure pour les monoplaces de retourner en piste, derrière la Safety Car. Nous aurons donc droit à 40 minutes de course (règlement oblige) et une obligation pour les pilotes de chausser des pneus pluie. Après trois tours de format, c’est reparti avec un départ. En fond de grille, Vettel et Latifi prennent le pari de directement partir sur les pneus intermédiaires. Ils seront imités dans les tours suivants par l’intégralité des pilotes, à part Schumacher.
Une fois tous les pilotes sous intermédiaires, les choses vont un peu se stabiliser. Max Verstappen va rapidement s’échapper devant, filant tout droit vers ce qui semble un nouveau succès alors qu’il reste 30 minutes de course. George Russell de son côté, malgré une stratégie douteuse de Mercedes, arrive à remonter doucement la grille, alors qu’Ocon et Hamilton nous offre une belle bataille pour la 4e place. Sebastian Vettel, qui avait décidé de changer de pneus dès la reprise de course, pointe à la 6e place qu’il défend corps et âme.
Une fois le chrono arrêté, il reste un tour à compléter, mais visiblement pas pour tout le monde vu que le drapeau à damier est sorti un peu n’importe comment. Dans le dernier virage du dernier tour, Leclerc coupe la chicane et écope d’une pénalité. Le podium est le suivant : Verstappen, Perez et Leclerc.
La course n’ayant pas été menée à son terme, les points ne sont pas attribués en intégralité et Verstappen n’est donc pas (encore) champion du monde. SAUF QUE, le bordel continue JUSQU’AU BOUT. Et en pleine interview de Perez, on apprend, à la surprise générale que tous les points ont bien été attribués et que Max Verstappen est … champion du monde.
GRAND PRIX de suzuka : mes tops et flops
LE Top :
RedBull. Malgré les conditions, Max Verstappen et Sergio Perez ont réalisé un nouveau doublé cette saison. Une victoire synonyme de 12e succès cette saison et surtout, de deuxième titre de champion du monde. L’écurie de son côté, file tout droit vers son titre de champion du monde des constructeurs.
Les petits tops :
- Sebastian Vettel : sur un de ces circuits favoris, l’allemand a réussi une course maîtrisée, après être reparti derrière suite au premier départ. Pari gagnant pour son changement de pneus dès la reprise, qui l’emmène à la 6e place.
- Alpine : après deux GP manqués, ça repart à l’endroit pour l’écurie française. Ocon termine 4e et Alonso 7e.
- Nicholas Latifi : le canadien a MARQUÉ DES POINTS. Même pari que Vettel, qu’il a bien fait de prendre.
LE Flop :
La FIA / l’organisation japonaise : il n’y a RIEN à garder. Personne n’a appris des erreurs du passé. Le tracteur-grue en pleine piste est une honte qui aurait pu recoûter une vie après l’accident de Jules Bianchi en 2014. Ajoutez à ça le bordel de fin de course avec le drapeau à damier, le foutoir sur l’attribution du titre de Verstappen et vous avez un des pires Grand Prix depuis le début de la saison.
Les petits flops :
- Carlos Sainz : la météo fait partie des risques, mais Sainz aurait largement pu éviter son accident.
- AlphaTauri : encore une course manquée, pour diverses raisons. Tsunoda termine à la 13e place et Gasly, à la 18e.
classements après le Grand prix de Suzuka :
C’est fait, Max Verstappen est champion du monde ! Sergio Perez en profite quant à lui pour reprendre la seconde place à Leclerc. De la 4e à la place 10e, c’est statu quo, avec simplement un changement d’écart au niveau des points.
Du côté du classement constructeurs, RedBull n’est pas encore champion, mais c’est tout comme. Alpine de son côté, récupère la 4e place après la course manquée des McLaren. Aston Martin, grâce à la course de Vettel, peut rêver d’une 6e place d’ici la fin de la saison.
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